CHAPITRE 15 : IDENTITE DOUTEUSE
L’eyra était de plus en plus fatiguée, elle s’épuisait avec les multiples vies qu’elle avait. La nuit est faite pour se reposer, mais c’est la nuit que son autre vie commence. Comment se reposer si son esprit ne se repose pas? Elle doutait de plus en plus de la responsabilité du père dans sa relation avec Henri. Dieu ne l’avait pas donné quelque chose pour ensuite le lui reprendre et encore moins de cette façon. Elle était tout le temps triste, le visage crispé, la raison de son état restait un mystère pour les autres et pourtant, elle continuait de s’accrocher. ange ou démon chapitre15
Après une bonne semaine au calme, loin d’Henri, elle décida de le revoir. Elle avait compris que son erreur dans leur relation était de tomber amoureuse de lui. Peut-être aussi que ce qui se passait est une punition. Néanmoins, elle l’aimait et ne voulait pas s’éloigner de lui, d’autant plus que l’objectif n’était pas atteint. Elle alla le rencontrer et il lui fit à nouveau la promesse de changer. Seulement, ceci n’était qu’une parole en l’air car elle ne tarda pas à le retrouver saoul un soir alors qu’ils avaient prévu de passer la soirée ensemble pour débuter le premier jour du nouvel an ou le surprendre chez lui avec une fille.
A chaque fois, il lui disait que ce n’était que de fausses accusations et qu’elle interprétait mal ce qu’elle voyait. Il lui confiât plus tard qu’il prêtait sa chambre à des amis pour qu’ils y invitent leurs copines. Surprise, elle lui demanda :
- Alors, tu me dis là que tu as fait de ta chambre un lieu de débauche?
- Non, ce n’est pas ça, Je te dis qu’il ne s’agit que des amis
- Et tes amis dont tu parles, quand ils arrivent ici avec leurs copines, c’est pour passer la soirée à se regarder dans le blanc des yeux? Et dire, que c’est sur ce lit que je m’allonge souvent, avec ses draps que je couvre souvent, c’est sur ce lit que nous… Ta chambre est alors devenue un lieu public?
- Non, pourquoi tu le prends aussi mal?
- Tu m’informes que je partage un lit avec je ne sais combien d’autre personnes et je devrais être fière, c’est ça? Pour moi, c’est encore pire que si c’était toi qui couchais avec toutes ces filles. Dans ce cas-là au moins, ça me ferait moins de contacts corporels avec des inconnus, bien sûr si tu te protèges au moins durant ses ébats. A bien y penser, c’est encore plus dégoutant, tout est dégoutant.
- Ah bon? Alors maintenant je te dégoute?
- Je n’ai pas dit ça. Je veux que ça cesse, je te demande d’arrêter ce que tu fais ici avec tes amis. Tu devrais même déjà penser à améliorer l’aspect de cette chambre. Qu’elle soit plus confortable et accueillante. Depuis le temps que tu l’occupes et que tu travailles, je ne peux pas dire que tu as investi grande chose ici.
- Ah! Maintenant, c’est ma chambre que tu insultes. Ça ne te gênait pas pourtant de coucher avec moi dans ce lieu si sale et répugnant.
- Waouh! J’essaye de t’aider, de te faire comprendre quelque chose et toi, tu n’as trouvé rien d’autre à dire que de m’insulter? OK! Je crois que je devrais partir, mais encore une question. En entrant ici, j’ai senti une odeur de fumée très ressent et cette fumée sent encore sur toi. Alors, tu soutiens toujours que tu ne fumes pas?
- Non, je ne fume pas
- D’accord ange ou démon chapitre15
- Puisque tout semble t’énerver sur moi, alors pourquoi tu es encore là?
- Pourquoi? Peut-être parce qu’être avec ou sans toi c’est pareil. Ça fait déjà un bon moment qu’être avec toi est une distraction dont j’ai besoin. Mais Henri, je ne suis pas contre toi et ça, tu le sais.
Après cette discussion, elle s’en alla. Mais une chose étais sûr, tout ce qu’Henri faisait de sa vie ne lui faisait plus aucun mal. Elle ne pouvait pas le quitter, mais savait bien que le jour viendrai où leur histoire ne sera plus d’actualité. Elle avait quelque chose de bizarre sur elle ce mois, et ceci l’inquiétait plus que la devenue de sa relation. S’agissant maintenant de retards et de symptômes de grossesse. Elle ne voulait pas de bébé, du moins pas à ce moment-là. Se rappelant de la réponse qu’elle avait donnée à Henri lorsqu’il avait manifesté le désir d’avoir un enfant avec elle :
« Nous sommes pauvres et habitons chacun chez nos parents. Je ne travaille pas et toi tu te débrouilles et parviens à peine à t’occuper de toi-même. Qui s’occupera de cet enfant? Mes parents? Non, je n’ai aucune envie de faire venir dans ce monde un enfant qui souffrira encore plus que moi. Néanmoins, nous pouvons faire une chose, tu travailles et ouvres un compte bancaire où tu mettras assez d’agent pour t’offrir une maison et être capable d’élever un enfant jusqu’à ses cinq ans. Une fois que ce sera fait, là seulement on pourra parler d’enfants. »
Ce qu’elle ne voulait surtout pas était de finir comme sa mère qui leur a toujours dit de tout faire pour avoir une vie meilleure et ne pas dépendre d’un homme. Alors, elle craignait de la décevoir. Seulement que penser de ce retard, ces nausées, ses envies de vomir et ces fatigues qui sont souvent associés à la grossesse. Ce n’était pas la première fois, ce n’était pas un rêve, ceci lui arrivait depuis un bon moment et fini à chaque fois par être résumé à une fausse alerte. Elle ne comprenait pas comment et pourquoi tout ça. Surtout que ceci lui donnait le sentiment d’avoir perdu un enfant à chaque fois qu’elle saignait. Mais elle finit par faire avec et s’habituait à supporter ses symptômes chaque mois. Autre chose qu’elle voulut comprendre était la signification de cette marque sur sa peau.
Un soir après sa douche, elle remarqua sur sa peau une formation du chiffre six. Deux des chiffres étaient visible et le troisième en formation. Elle se rappela alors des films basés sur la bible qu’elle avait regardé et comprit que ces chiffres, ce nombre était associé à la marque du diable. Elle observa cette marque sur sa peau plusieurs jours durant et constata qu’elle devenait plus ou moins visible en fonction de ces actes et en fonction des rêves qu’elle faisait. ange ou démon chapitre15
La marque devenait plus foncée, plus visible lorsqu’elle racontait un mensonge, pensait en mal d’une personne, à chaque colère et plus encore lorsque ses nuits étaient hantés et qu’elle faisait face aux attaques démoniaques. Et à chacune de ses bonnes actions, à chaque bonheur qu’elle ressentait ou offrait aux autres, à chaque rêve avec le père, la marque s’éclaircissait, voir même disparaissait.
Il y avait deux chiffre six et elle pensait que si le troisième se formait, alors, elle serait en réalité un démon et sa personnalité sera totalement transformée. A ça, elle préférait surtout éviter d’y penser. Mais elle fera bientôt un rêve qui l’aidera à décider ce qu’elle voudrait être réellement, appartenir à la lumière ou se ranger du côté de l’ombre? Être un ange ou un démon!
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