CHAPITRE 3 : SAUVE PAR UN ETRANGER

Dans la nuit précédant leur départ, sa fille tomba malade. Elle eut la fièvre toute la nuit et due être conduit de bonne heure à l’hôpital. C’était alors le début d’une nouvelle série de voyage pour la maman qui n’eut droit qu’à quatre semaines de repos depuis son accouchement. Elle qui, hier encore se sentait mieux, s’était également réveillé en piètre état. L’eyra ne devait plus non seulement se battre pour elle, mais pour sa fille également car toutes les deux souffraient. Elle n’avait trouvé aucun médecin capable de la soigner jusqu’ici, et maintenant sa fille l’avait rejoint dans sa souffrance. Mais qu’allait-elle faire?        Ange ou démon, chapitre3

Malgré tout cela, Rosalie décida de retourner à Douala. Heureusement pour elle, peu de temps après son retour, elle rencontra une amie qui lui parla d’un hôpital nouvellement installé dans la zone de Bassa. Son amie lui expliqua qu’il s’agit d’un hôpital gérer par les étrangers et qu’ils pourront peut-être l’aider grâce à leurs nouvelles techniques. Après réflexion, Rosalie entreprit de faire un nouveau voyage et de se rendre dans cette ville, dans cet hôpital. Avant d’y aller, elle entama une série de prière d’une semaine sans relâche. Dans sa prière, elle demandait :

Seigneur, Notre père!

Toi qui es au plus haut des cieux et qui veille sur nous,

Tu connais mon cœur et mes désirs les plus profonds,

Toi qui m’as faite telle que je suis,

Tu sais que mon cœur n’est qu’amour,

Tu sais également que je n’ai eu aucun répit depuis mon accouchement,

Déjà six mois de maladie et de souffrances.

Je voudrai me rendre à cet hôpital et j’espère que ce sera le dernier où j’irai.

J’espère pouvoir enfin trouver une personne pour venir à mon aide.

Un docteur pour supprimer en moi et en ma fille cette maladie qui nous affaiblit jour après jour.

Je te demande aujourd’hui, à toi, notre père à tous,

Pardonne-moi mes pêchers et accorde-nous la santé,

Pour qu’enfin, nous puissions retourner auprès de notre famille.

A chacune de ses prières, sa fille L’eyra était assise près d’elle et l’accompagnait. Elle aurait sans doute voulu tout arrêter, elle ne voulait plus voir sa mère souffrir autant. Seulement, rien ne dépendait plus d’elle, tout ce qu’elle pouvait faire était de l’accompagner dans ses prières. Une semaine passa et Rosalie se rendit à l’hôpital en question. Un hôpital géré par des étrangers, le dit-elle en arrivant, tout en espérant trouver la solution à ses problèmes. Arrivée à la réception :                                                Ange ou démon, chapitre3

  • Bonjour!
  • Bonjour Madame, comment puis-je vous aider?
  • S’il vous plait, j’aimerai rencontrer un médecin.
  • Quel type de médecin? Un pédiatre, cardiologue, ou…?
  • Je ne sais pas, j’ignore la signification de ces noms. Je suis malade et ma fille également, alors si je vous remercierai de trouver un docteur pour nous aider.

Un médecin passant par-là, a écouté sa conversation avec la réceptionniste et s’est rapproché d’eux.

  • Bonjour Madame!
  • Oui, Bonjour,
  • Excusez-moi, mais je vous ai écouté tout à l’heure, je suis médecin et je peux vous venir en aide. Alors si vous pouvez me suivre s’il vous plait.    Ange ou démon, chapitre3

Rosalie suivi le médecin et une fois dans son cabinet, elle le compta toute son histoire, tout ce qu’elle avait traversé et le supplia pratiquement de leur aider. Le médecin après avoir écouté cette histoire, jeta un regard très étrange sur l’enfant comme s’il savait que le problème venait d’elle et il accepta tout de même de leur prendre en charge. Il les consulta et essayait tant bien que mal d’expliquer la situation à Rosalie qui ne comprenait rien de tout cela, le langage de la médecine est bien trop compliqué, le dit-elle avant de demander au docteur s’il pouvait les soigner.

  • Bien sûr, nous pouvons le faire, nous disposons ici de tous les équipements nécessaires aux soins dont vous avez besoin.
  • Merci!
  • Commençons déjà et vous me remercieriez plus tard.

Malgré les pratiques du médecin que Rosalie ne comprenait pas vraiment car était plus habituée aux méthodes traditionnelles, elle laissa le médecin exercer ses pratiques nouvelles sur son bébé et elle. Leur santé étant plus important que tout, elle ne chercha pas à comprendre ce qui se passait, accepta le traitement à administrer pour elle et pour sa fille, un traitement qui se limite à trois comprimés par mois, à administrer en toute petite quantité, elle l’accepta car le médecin l’avait assuré que son enfant guérira ainsi, les comprimés étaient suffisants, la durée du traitement pourrait être prolongé si besoin.

Rosalie rentra chez elle avec son enfant et suivait le traitement tel que son médecin lui avait conseillé. La dose de traitement fini pendant les trois mois, elle constata une amélioration, mais la guérison n’était pas encore tout près d’arrivée, elle retourna alors chez le médecin pour le suivi. C’est seulement après un traitement d’un an et huit mois que la petite commença à marcher et à prononcer ses premiers mots, mais elle ne parlera normalement qu’à l’âge de cinq ans. La maman également avait finalement guéri. Après quoi, la vie reprendra son cours normal dans la famille Bernard.

La petite a grandi maintenant, elle va à l’école et comme on le dit ici, le pire est passé. Ce pire est peut-être passé pour eux, mais pas pour L’eyra, il est clair qu’il n’avait pas conscience de qui elle était vraiment, seulement, personne ne semblait plus s’en préoccuper.

Personne n’avait essayé de comprendre ce qui leur était arrivé. L’eyra se retrouva seule, et elle devait essayer de s’intégrer autant que possible. Mais serait-ce aussi simple pour elle? Le médecin avait réussi à atténuer ses capacités, mais ce qu’elle avait en elle, ce qu’elle avait dans le regard, personne ne pouvait le supprimer.

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