CHAPITRE 5 : LA DECISION

La vie est parfois si compliquée que l’on se demande ce que serait notre vie si l’on était né dans un autre lieu, une autre famille, avec des parents complètement différents. L’eyra l’a si souvent fait qu’elle arrêta de compter lorsque ça en faisait trop. Dans son processus de mettre à l’épreuve toutes les personnes qu’elle aimait, elle a été déçue car au final, aucun ne s’était montré digne de son affection.     ange ou démon, chapitre5

Aujourd’hui, elle a treize ans et se tient face à cette immense forêt avec en elle l’envie de disparaitre, de s’en aller au plus loin. Alors quoi de mieux que de se perdre dans cette forêt lorsqu’on veut s’éloigner des Hommes. Après avoir passé deux mois de vacances dans ce village qu’elle trouvait agréable à vivre. Agréable jusqu’à ce que tout le monde s’en aille et qu’elle se retrouve seule avec sa grand-mère avec qui, la vie devenait plus pénible jour après jour.                             ange ou démon, chapitre5

Elle venait de lui rappeler de par son comportement que tous les Hommes sont pareils, peu importe l’endroit où ils se trouvent. Elle s’était mise une fois de plus à hurler sur L’eyra qui avait passé sa journée à effectuer toutes les tâches qu’elle lui confiait, mais ce n’était pas suffisant et elle devait toujours faire plus d’efforts. Le regard figé vers le ciel, les larmes aux yeux, elle est à bout de souffle et la tristesse l’envahi. Elle s’adressa au ciel et dit :

˂˂Je veux m’en aller d’ici. Je ne veux pas rentrer chez moi car même là-bas, je ne me sens pas à ma place. Je suis née dans une famille de six enfants et la 5ème du rang. Le seul souvenir que j’ai de moi et de mon enfance est à l’âge de cinq ans, le jour du décès de mon grand-père maternel. Je me rappelle de moi sur cette route dans ce quartier avec en main une roulette en plastique fait par des enfants. Je rentrais à la maison et parvenais à peine à prononcer les mots.

Pendant que toute ma famille était en deuil ce jour-là, la seule chose qui m’intéressait était de manger. Normal, à cette époque, je ne comprenais ce qui se passait. Aujourd’hui j’ai treize ans, je suis ici, en vacances au village avec la grand-mère maternelle. C’est très beau la nature ici, tout est si calme et paisible, l’air est si pur. La durée des vacances approche à son terme et je me sens seule.

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été seule, seule dans mon coin. Seule à observer et à analyser sans trop savoir pourquoi le comportement des gens, à analyser au point de les éprouver. Peut-être que c’était le seul moyen pour moi de me distraire, peut-être c’était plus que ça.

A la maison, ma mère bavarde beaucoup et m’accuse trop souvent d’avoir fait des choses que je n’ai pas fait (voler ou mentir). Mon père est très souvent absent et je ne supporte plus le climat de haine qui réside entre eux quand il est présent. Mais pourquoi se sont-ils mariés? Pourquoi rester même ensemble s’ils se détestent à ce point? Le grand frère Merlin à qui je tenais a quitté le pays. Ma mère a fait partir une cousine de la maison pour une histoire d’amour et de mariage. Les autres grands frères et sœurs du quartier à qui je me suis également rapprochée s’en vont également, une autre est même décédée. Mon amie Irène ne vient plus en vacances, peut-être la reverrai-je un jour. Là-bas, il y’a plus personne que j’aime. Ils m’ont tous déçus les uns après les autres et peut-être même est-ce de ma faute.

Je ne supporte plus la vie au milieu des Hommes et je veux partir. Je prends cette route qui mène vers les champs et je me perds dans l’immense foret en face de moi. Là-bas au moins, j’espère ne rencontrer aucun Homme pour me décevoir. Peut-être je rencontrerai des animaux et je me nourrirai d’herbes et de fruits. Peut-être que je ne survivrai pas, mais je choisi ce destin à la vie que j’ai ici. Je sens que je ne suis pas à ma place dans cette vie. Les Hommes sont si violents, bavards. Ils ont de la haine en eux et se combattent pour rien. Ils ignorent surement qu’ils seront meilleurs vainqueurs s’ils se battaient pour évoluer ensemble.

Dehors, l’air est pollué, haine, crime et vengeance sont leur devise. Le vol et la violence, le viol des enfants et dire même que j’ai failli faire partit des victimes, l’infidélité, les tueries, les accidents sont leurs quotidiens et leur devise: à chaque jour, suffit sa peine! Il est sur alors que je n’ai plus rien à faire parmi eux. ˃˃

L’eyra était décidé de s’en aller, de fuguer. Elle prendra alors un petit sac plastique pour transporter quelques bananes mures qui devaient lui servir de repas. Elle ne prendra aucun vêtement, aucune chaussure car elle était persuadée de ne plus en avoir besoin. La vie qu’elle mènera là-bas n’aura pas besoin de tous ces objets devenu indispensable pour les Hommes. Ce qu’elle ignorait, c’est que sa décision de s’en aller était une condamnation pour les Hommes. Elle était née pour cela, elle devait vivre tout ce qu’elle avait vécu et pire encore. S’en aller devait mettre un terme à sa mission et plonger le monde dans les ténèbres. Alors serait-ce aussi simple de tout quitter?

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