CHAPITRE 18: JUSTE TOI ET MOI
Il est parfois si simple de savoir quand il est temps de quitter une personne, de quitter un lieu. Quand il faut s’en aller, tout autour de nous s’accorde pour nous le faire savoir. Sa relation avec sa famille n’a jamais été au bon point, elle était très rarement heureuse. Éloignée de presque tous ses amis, les seules personnes qui l’aidaient à tenir dans cette vie était cette petite ange née dans sa famille et Nolan son point d’évasion. Seulement la relation avec Nolan n’avait pas mis longtemps avant de se dégrader. Entre deux mondes chapitre 18
Une semaine après avoir annoncée sa possible grossesse, tout était passé, plus de fatigue, plus d’envie de vomir. Ses menstruations étaient là. Curieuse, elle appela Nolan pour lui dire que ça faisait déjà plus d’une semaine et qu’elle n’a toujours pas saigner. Il continua d’insister en lui disant ce n’était pas possible et qu’il prenait toujours ses précautions même en sachant que tout ce qu’on appelle protection, aucun n’est fiable à cent pour cent. Elle l’écouta et arrêta l’appel mais, elle était bien décidée à voir sa réaction avec l’annonce d’une véritable grossesse.
Le lendemain, elle le rappela de nouveau avec le même sujet. Il l’informa cette fois-ci que son frère devait s’installer chez lui dans peu de temps. Donc, il n’était plus possible pour eux de vivre ensemble. Elle accepta et arrêta l’appel. Encore une semaine après. Elle le rappela et lui dit « celui qui disait qu’ils vivraient ensemble et autre n’avait pas pris de ses nouvelles depuis une semaine. S’il était sincère alors, depuis tout ce temps il aurait au moins demandé qu’ils fassent un test de grossesse, mais rien. Dans tous les cas, tu avais raison, je n’étais pas enceinte. Désolé de t’avoir mentit parce que je voulais apprécier ta réaction. Tu as cessé de m’appeler, de m’écrire. Ok! ». Entre deux mondes chapitre 18
Après cet épisode de grossesse, elle aborda alors le sujet avec lui et lui confia qu’elle commençait à s’attacher à lui. Et ce qui aurait dû être une raison de revoir leur situation et améliorer leur relation a été comme un déclic dans tête. Le moment pour lui de se montrer sous son vrai jour car, il s’était montré très vite être un homme intéressé plutôt qu’amoureux. Toujours à poser des problèmes d’argent pour ci ou pour ça.
Comme pour les femmes, il avait commencé par : « je n’ai plus de connexion internet, tu veux bien m’aider? Tu sais, je n’ai rien mangé de la journée, tu me gardes quelque chose? Je veux te voir, mais je suis bien loin et sans argent de transport, tu m’aides? J’ai eu un problème et je dois voyager, seulement je n’ai pas d’argent, tu me le prêtes? L’argent que tu as donné là est fini et ça n’a même pas suffit, tu veux bien ajouter quelque chose? ». Et dire que ce sont les femmes qu’on accuse généralement pour ces choses-là.
Bien que les montants qu’il demandait ne valait pas grand-chose, elle avait bien cerné sa façon d’être. Elle constata que même sa manière de faire l’amour avait changé. On aurait dit qu’il se montrait professionnel et attendait sa paye à la fin. Et avec cela, avoir une relation avec lui la dégoutait de plus en plus.
Après cela, Ils se voyaient de moins en moins, une fois tous les deux ou trois semaines. Et il fut un moment où tout n’allait plus. Elle constata qu’elle était plus attachée à Nolan que ce qu’elle croyait. Elle détestait le fait de savoir qu’il couchait avec d’autre filles mais ne pouvait l’en vouloir pour ça. De plus, elle détestait ce qu’il était devenu et finit alors prendre la décision de s’éloigner définitivement de lui. Parfois, ça ne sert à rien s’accrocher à une illusion. Entre deux mondes chapitre 18
Et comme si cela ne suffisait pas, au travail, son patron se montrait de plus en plus exigeant et fini par l’accusé un jour de vol et trafic. Ce qui finit par la pousser à démissionner. Elle n’avait plus de travail et était restée pendant plusieurs mois sans rien faire même après plusieurs demandes d’emploi déposées.
Sa famille lui proposa alors d’aller chez des voyants pour savoir ce qui se passe et travailler sur elle. A tous, elle répondit : « Si je n’ai pas été embauché dans telle ou telle autre entreprise, c’est seulement parce que je n’ai pas ma place. Il n’y a que des esprits tordus que les sorciers peuvent manipuler alors, pour cela je pourrais même leur dire merci car il m’évite les problèmes. Mon travail viendra plus tard, quand il sera temps, quand Dieu aura décidé que c’est le moment. » Entre deux mondes chapitre 18
Quelques temps après, elle commença à se dire qu’elle devrait se trouver quelque chose à faire, n’importe quoi. Et dans ses recherches, elle croisa à nouveau Alex et cette fois-ci, il accepta être son ami. Celui avec qui elle pourra partagée cette partie de sa vie qui est un secret pour le reste du monde. Il approuva son idée car il ne faut pas rester les bras croisés à attendre le travail idéal.
Ainsi, elle se fit embaucher au premier entretien qu’elle passa et commença immédiatement la formation. Un travail comme caissière dans une boite de jeux de hasard. Ce lieu où elle avait toujours en voulu à son père et ses frères d’aller jeter leur argent. Mais que pouvait-elle faire? Elle avait besoin de travail, besoin de s’occuper.
Et encore une fois, quand quelque chose n’est pas pour toi alors, tu n’y resteras pas. Durant sa formation, elle reçu un appel d’un ami chef d’entreprise qui était de passage dans la ville. Il la proposa un travail mais, ce travail ne serait possible qu’après son retour de voyage. Lorsqu’elle entendit parler de voyage, elle fut séduite par l’idée de s’en aller. D’aller vers une nouvelle ville et tout recommencer. Il lui proposa alors de le rejoindre là-bas une semaine après. Chose qu’elle accepta sans hésiter.
Seulement, la semaine passa et il renvoya son voyage. Et étrangement, son père contacta l’un de ses amis qui lui proposa à nouveau un travail dans la même ville. Celui-ci l’appela aussi quelques jours après pour annuler sa proposition en lui disant que le salaire proposé était trop minime pour son niveau. Pourtant, elle accepta quand-même d’y aller. Une semaine après, elle n’avait plus de ses nouvelles. Pourtant, plus elle pensait à cette autre ville et plus elle avait l’envie de s’y rendre. Finalement, elle se décida à le faire avec ou sans travail.
Au matin de son départ, sa fille se rapprocha d’elle et se mis à la question :
- Tu pars
- Oui mon bébé
- Tu pars où?
- Ailleurs, loin d’ici
- Ne pars pas
- Ne t’inquiète pas ma princesse, je reviendrai très souvent ici juste pour pouvoir t’embrasser et te faire beaucoup de bisous
Après un petit moment de silence, elle reprit :
- L’eyra, tu meurs?
- Tu as dit?
- Tu meurs?
- Non, bien sûr que non. Viens là. Écoutes, je ne vais pas mourir, tout va bien se passer et promis, je t’appellerai tout le temps. Ok?
- Oui, je veux partir avec toi
- Et tu vas laisser maman avec qui?
- On part aussi avec maman, avec grand-mère et grand-père
- Non, on ne peut pas partir tous ensemble, il faut que tu restes ici avec eux
- Je veux partir avec toi, ne me laisse pas
- Tu sais, si on part ensemble là-bas, tu commenceras plutôt à dire que tu veux voir maman, que tu veux rentrer
- Je ne vais pas dire ça
- Tu me fais un gros câlin? « Ma jolie poupée, je suis désolée mais, je dois le faire, ok! bye »
Puis, elle se mit à pleurer jusqu’à son départ. Trois ans seulement et déjà de si mauvais souvenirs en tête. La dernière personne qu’elle avait vu partir était revenu dans un cercueil, normal qu’elle ait si peur d’un nouveau départ. De plus ses amis ont aussi quitté le quartier et maintenant c’est à mon tour. On dirait une reproduction de moi plus petite, à regarder s’en aller des personnes que j’aimais. Ah! Papa, s’il te plait prend bien soin d’elle. C’est pratiquement la seule personne à avoir fait mon bonheur dans cette maison. Elle et sa grand-mère.
Sur la route, les larmes aux yeux en repensant à son passé et le sourire pour ce qui l’attendait devant. En espérant que l’avenir lui serait meilleur. Mais avant d’y arriver un souhait : « Salut papa! Je sais que je n’ai été parfaite et mes choix de vie encore moins. Je me demande ce que serait devenue ma vie si j’étais allée dans cette foret plus jeune ou si Henri n’était pas parti. J’aurai pu aimer Kendrick. Et pourquoi pas si tu avais choisi Alex. J’aurai aimé que tout se passe bien ou que tout ne soit pas perdu avec Nolan. Seulement, tout ne dépend pas de moi.
Non, je crois plutôt que c’est mieux ainsi. Alors, je remets à nouveau les commandes de ma vie entre tes mains. Je ne veux plus rien décidé par moi-même et peut importe ce que je te demande, s’il te plait, donne moi juste ce qu’il me faut! à la fin de ce chapitre de ma vie, il ne me reste plus que toi. Juste toi et moi pour la suite. Et comme toujours, tu seras mon seul allié, le seul ami. Mon meilleur ami car, tant que tu seras à mes cotés, j’aurai toujours une raison de garder le sourire. ».
Entre deux mondes chapitre 18